COMMENT ÊTRE DEBOUT À MINUIT ET DEMI ?
(Ce soir, mardi 16 mars à 0h35, France 2 diffuse mon nouveau documentaire IL ÉTAIT UNE FOI DANS L’OUEST… DE L’AFRIQUE, un western en CinémaScope qui raconte une petite place du Bénin où les hommes se font la paix grâce à la pétanque)
Chers tous,
aujourd’hui il est temps de poser la question cruciale qui anime tout le monde depuis que ces posts ont commencé : comment être réveillé et devant sa télé, ce soir à minuit et demi (0h35 pour être exact) ? Une question pour le moins épineuse, alors je vous propose plusieurs réponses : une en littérature, une en BD, et une sur le net !
On commence donc par la première méthode, la littéraire !
Ceux qui sont déjà passé me voir en salle de montage savent que j’aime les citations, dont je couvre mes murs à mesure que le film se monte. Ma vie pour une belle phrase ! Une phrase qui dit tout sans tout dévoiler, une phrase qui inspire, et qui expire, une phrase qui résonne et fait écho tout au fond du cœur à tout ce que le cœur ne sait pas se dire, mais que des mots bien frappés peuvent révéler.
A l’occasion de ce film, j’ai fait mieux. Je me suis accordé le plaisir ultime : commencer, avant les images, avant les sons, avant les rencontres et l’histoire qui les unit, par une phrase. En littérature, on appelle ça une exergue.
Sauf qu’une question épineuse m’est alors apparue : laquelle choisir ? Comment résumer les centaines de phrases qui m’ont inspiré lors de l’élaboration de ce film, celles qui ont noirci mes carnets et recouvert mes murs, avec seulement l’une d’entre elles ?
Je ne vous en dirai pas plus sur la chanceuse qui a eu cet honneur, vous la découvrirez sur France 2, ce soir à 0h35 (pour les valeureux) et c’est là la première méthode que je vous propose pour rester éveillé. En attendant de savoir le fin mot de l’histoire, je vous dévoile ci-dessous celles qui ont tenu la corde, au point même d’intégrer quelques temps le montage — mais pour finalement disparaître au profit de celle que j’ai retenue. Par leur écho, par leur intelligence, elles m’ont souvent permis de passer une étape dans la construction du film. Alors je leur garde une tendresse particulière…
A vous de décider laquelle vous auriez choisi 😉 !
(bon, c’est sûr, vous avez pas encore vu le film, alors c’est moins facile, mais quand même…)
(proverbe africain)
« Le cœur de Rome n’est pas dans le marbre du Sénat, il est dans le sable du Colisée »
(Gladiateur, Ridley Scott)
« Le lieu de la politique, c’est l’intime »
(Yolande Zauberman, réalisatrice de M, César du documentaire 2020)
« Je ne suis pas africain parce que je suis né en Afrique, mais parce que l’Afrique est née en moi »
(Kwami Nkrumah, premier 1er ministre du Ghana indépendant)
Et bien sûr : « Raconte-moi une histoire de licorne »
Si la technique littéraire ne vous a pas convaincu, je vous propose la technique BD !
On doit celle-ci à mon ami Thibault de Chateauvieux, grand réalisateur de documentaires, grand surfeur, et aussi à ses heures, grand dessinateur (c’est dingue, non, ces gens qui ont tous les talents !!!) Il se trouve que Thibault est aussi, comme à chacun de mes documentaires, mon plus précieux consultant, et qu’il a accompagné, tout au long du film, mes angoisses, mes interrogations, mes émerveillements, me recadrant de ses conseils, ses inspirations et son enthousiasme. Sans lui, le film n’existerait pas — ou en tout cas, pas sous cette forme.
Alors ça me faisait vraiment plaisir qu’il ait sa place dans ce dernier post. Et en plus, il a eu tout plein d’idées pour rester éveillé jusqu’aux petites heures, vous allez voir :
Aujourd’hui, après plusieurs documentaires lumineux que je vous recommande, Thibault fait des films courts pour défendre des projets qui parlent à son coeur. Alors si vous n’avez pas encore cliqué sur un des nombreux mots en bleu ci-dessus qui vous redirigent vers des liens et que vous voulez voir son travail caméra en main (ou si vous avez un projet pour changer le monde et que vous cherchez un réal de génie pour l’accompagner), je vous recommande ce petit film d’à peine une minute avec la voix de Grand Corps malade au com (rien que ça). Vous allez voir, ça va éclairer votre journée :
Bon, et si vous ne pensez toujours pas que vous serez capable d’être debout à 0h35 ce soir, je vous laisse avec ce petit site super bien fait qui vous donnera tout plein d’autres techniques pour avoir les yeux ouverts à l’heure H :
https://fr.wikihow.com/rester-éveillé-en-cas-de-fatigue
Et sur ce, je vous dis à ce soir, 0h35 sur
France 2, devant la télé !
A défaut de projection sur la place ou dans un grand cinéma parisien, je rêve d’une immense salle de projo virtuelle alors hésitez pas à m’envoyer des messages, des commentaires et des mails si vous êtes au poste, ça me fera le coeur tout large — et qu’est-ce qu’il y a de plus beau dans la vie qu’un coeur élargi par les amis 😉 ?
Et d’ici ce soir,
il est temps de faire du bruit !!!!
Alors appelez votre mère, votre grand-mère, tous vos potes noctambules qui tueraient pour une grande fiesta. Et surtout, allez sur vos réseaux, et partagez la bande-annonce (il suffit de cliquer sur vimeo en bas à droite pour avoir une nouvelle fenetre et un bon lien à partager sans tous mes blablas) avec l’heure de diffusion :
Allez, tellement hâte d’être à ce soir, et de vous faire découvrir mon bébé pour de bon !!!
Et demain, ce sera le dernier post : je vous partagerai le replay (oui, parce que malgré toutes ces techniques pour rester éveillé, j’imagine bien qu’y en a deux ou trois qui vont pas y arriver).
Et ensuite, comme tout bon héros de western qui se respecte… je me rangerai des voitures et de ce blog pour un p’tit moment !
PS : et puisque c’est le dernier post avant la diffusion, je ne pouvais pas finir sans REMERCIER INFINIMENT une dernière fois les trois personnes sans qui ce film n’aurait pas existé : Mach-Houd Kouton, mon ami, mon co-auteur, qui m’a le premier fait découvrir cette place magique et avec qui on en a parlé encore et encore pendant un an et demi (et qui nous a prêté sa maison à Porto-Novo pendant le tournage), Nassim El Mounabbih, le génial preneur de son devenu mon ami qui m’a accompagné tout au long du tournage, capable de faire le meilleur son de la terre de nuit, de jour, de soir, le tout avec cette gentillesse unique qui ouvre toutes les portes (sur la place, quand j’appelle, on me demande toujours en premier : « et Nassim, comment il va ? » ) et qui a fini par se trimballer partout, une fois revenu, avec des boules de pétanque dans son sac pour rebruiter certains sons — et enfin Soline Braun, la monteuse fabuleuse du film, qui a réussi le tour de force de passer sept semaines enfermée dans une salle de montage avec le zébulon enthousiaste que vous connaissez bien tout en restant toujours souriante, pleine de cette douceur qui n’est qu’à elle et bien sûr extrêmement talentueuse — chapeau bas, Mrs Braun !
PPS : et puisqu’un film n’est qu’une longue suite de coups de main, surtout quand il a un petit budget et besoin de beaucoup d’amitiés, il y a bien sûr plein d’autres personnes à remercier. Ne vous inquiétez pas, la liste des remerciements à la fin du film est assez longue (mais je ne vous spoile pas plus que ça)
PPPS : Et si vous avez raté le début, et que vous voulez vous remettre du western, de la musique ou des images au cœur avant ce soir (ou suivre les recommandations de la technique BD de Thibault de Chateauvieux en regardant des westerns en continu 😉 ), il suffit de cliquer là :