« Que de feu j’ai brûlé, que de vie j’ai vécu pour rien »
« Si vous saviez, passants, attirés
Par d’autres regards charmants
Que le mien, que de feu j’ai brûlé
Que de vie j’ai vécu pour rien
Que d’ardeur, que de fougue donnée
Pour une ombre soudaine ou un bruit…
Et mon coeur, vainement enflammé,
Dépeuplé, retombant en cendres
Ô, les trains s’envolant dans la nuit
Qui emportent nos rêves de gare…
Sauriez-vous tout cela, même alors,
Je le sais, vous ne pourriez savoir
Pourquoi ma parole est si brusque
Dans l’éternelle fumée de cigarettes
Et combien de tristesse noire
Gronde sous mes cheveux clairs »
Marina Tsvetaeva, mars 1913
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http://homme-itinerant.fr/vous-ne-connaissez-pas-marina-tsvetaeva/
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