Où lire l’homme itinérant : PARI TENU !
Chers tous,
certains d’entre vous n’étaient sans doute pas des assidus du blog de L’homme itinérant
(nos vies sont multiples, que voulez-vous, et effrénées et maintenant qu’il est en sommeil, c’est sûr, ça aide pas),
aussi êtes vous peut-être passés à côté du
Concours le plus absurde du monde.
Je rappelle le principe très simple, initié par cette image qui m’avait vraiment touché :
Il s’agissait de prendre en photo l’endroit où on lisait le livre – si possible avec le livre dedans – et de me l’envoyer. De répondre, en somme, à la question qui fut le leitmotiv de ce concours :
Où lire L’homme itinérant ?
Ils ont été presque une centaine à jouer, tout autour du monde (si vous voulez voir/revoir les photos, cliquez ici) et ils m’ont fait voyager, tous, autant que j’ai voulu faire voyager en écrivant ces mails devenus par la suite un livre.
Tellement voyager en pensée, que j’ai eu envie de le faire avec mes pieds, et que j’ai donc lancé un vote, promettant que je me serai rendu à l’endroit de la photo gagnante, et que j’y aurais cuisiné pour les vainqueurs.
Après une lutte acharnée entre les éléphants, un hérisson, quatre libraires de voyage, deux princesses et une barque marocaine (si vous voulez revivre la lutte acharnée, cliquez ici),
ce sont finalement les princesses qui ont gagné.
J’ai donc pris le train direction Aix, et plus précisément Vauvenargues, puisque c’est là que la photo a été prise, et pour le prouver (car je vois déjà le hérisson pointer le bout de son nez suspicieux…), j’ai une photo – la même, pour tout dire :
Mais pour vraiment pimenter la chose, l’invitation comprenait, en plus de la promesse de me laisser utiliser une cuisine digne de ce nom,celle de
grimper la Montagne Sainte-Victoire.
On s’est lancé samedi, juste après mon arrivée, alors que Fanny, la tante des princesses, et moi étions bien déglingués de fatigue. On a commencé l’ascension à la fin de l’après-midi, pas à pas, doutant d’arriver en haut – mais extrêmement motivés !
On a grimpé, grimpé encore, et puis le paysage a commencer d’apparaître, magnifique, vert et vallonné, à perte de vue…
Ça nous a refilé du courage, on a escaladé encore, croisé une troupe d’alpinistes encordés qui nourrissait le plus jeune d’entre eux, 8 ans, juste avant le sommet (et on aurait volontiers piqué le goûter du ptit, tellement on avait la dalle) et on est finalement arrivé à la croix qui domine la montagne.
Là, alors que le soleil commençait à peine à se coucher, d’autres alpinistes nous ont offert du chocolat (comme quoi on avait bien fait de se garder de détrousser le petit), et je me suis permis, le coeur dilaté et les yeux grand ouverts, de dire en votre honneur à tous ce poème qui nous suit désormais depuis un bail :
« Je voudrais pas crever »…
Mais puisqu’une photo vaut souvent bien mieux que beaucoup de mots, voilà à quoi on ressemble quand on regarde du haut de la Sainte-Victoire :
En redescendant, l’usage veut que le grimpeur ajoute une pierre au cairn, cet amas de pierres qui signale la route du sommet dans les montagnes. J’en ai mise une pour moi,
et puis aussi trois autres,
une pour chacun des trois amis auxquels est dédié ce livre – et je souriais devant le paysage au soleil couchant, me disant qu’il leur aurait plu.
Une fois revenus sur terre, j’ai fait comme promis à dîner (des spaghettis aux coques, plat typique des plages romaines, histoire de rester dans le thème voyage), encouragé les Français avec toute cette famille géniale qui m’avait accueilli et chez qui tout le monde est passionné de rugby, même les filles (ce qui n’a pas empêché les Blacks de nous marcher dessus à la fin), et bien sûr refait la photo avec les deux princesses à une heure où je tenais encore debout (c’est pourquoi, vous le noterez, j’ai préféré m’asseoir ;-))
Avant de finir ce post – j’allais écrire « mail », que voulez-vous, l’habitude…;-) –
je voulais remercier toute la famille de Jeanne et Margaux,
les deux princesses, pour son magnifique accueil. J’ai passé six mois à répéter que ce ne sont pas les kilomètres qui font le voyage, et vous me l’avez rappelé une fois de plus, en m’en offrant un hors du commun, en m’accueillant à votre table en ami, et en me tendant la main comme si je n’étais pas un étranger – et c’est toujours autant quelque chose qui m’ouvre le coeur, et les yeux.
Je remercie également tous les votants à cet absurde concours – sachez que vous n’avez pas participé pour rien !
Et je remercie enfin tous ceux qui ont joué, et chez qui je serai volontiers venu faire le dîner, déboucher quelques bonnes bouteilles, avant de refaire ensemble un bout de monde, et rire, et rêver… Ce n’est que partie remise !
Allez, je vous laisse en photo, parce que ça m’a fait quand même bien marrer d’avoir enfin le droit de faire à mon tour une image, et ainsi de participer au concours le plus absurde du monde :
PS : Et si vous voulez mon avis, maintenant que le concours est fini, eh bien je dirai que perso, j’aurais voté pour la dernière photo qui m’est arrivée, et c’était malheureusement après la mise en sommeil de ce blog, alors je vous l’offre. Donc, si on me demande Où lire L’homme itinérant?, je répondrai :
Mais au Bénin, pardi ! Quand on est pensionnaire en psychiatrie !
(et en Afrique, c’est vraiment une chance de pouvoir trouver un établissement de soin, et d’être non pas stigmatisé, ou même enchaîné à un arbre, quand on décompense une maladie psy…)
PS 2 :
Et pour ceux qui n’ont toujours pas le livre,
ou qui veulent l’offrir à un(e) ami(e),
c’est librairie du coin (Ulysse chez mon amie Catherine ou Longtemps chez sa copine Anne-Juliette, pour les Parisiens),
ou grand géant :
http://www.amazon.fr/Lhomme-itinérant-Romain-Potocki/