«J’aime les nuages… les nuages qui passent… là-bas… là-bas… les merveilleux nuages !»

Bien longtemps qu’on a pas vu l’ami Charles sur ce blog,

alors en ce dimanche soir, où la chaleur délaisse enfin Dakar,

et par solidarité pour nos amis parisiens qui semblent en voir plus que de raison,

la déclaration d’amour de L’Etranger aux nuages

– et en ce qui me concerne, mon poème préféré de Baudelaire…

 

« Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis ? ton père, ta mère, ta soeur ou ton frère ?
– Je n’ai ni père, ni mère, ni soeur, ni frère.
– Tes amis ?
– Vous vous servez là d’une parole dont le sens m’est resté jusqu’à ce jour inconnu.
– Ta patrie ?
– J’ignore sous quelle latitude elle est située.
– La beauté ?
– Je l’aimerais volontiers, déesse et immortelle.
– L’or ?
– Je le hais comme vous haïssez Dieu.
– Eh! qu’aimes-tu donc, extraordinaire étranger ?
– J’aime les nuages… les nuages qui passent… là-bas… là-bas… les merveilleux nuages ! »

Charles Baudelaire – Le Spleen de Paris

 

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