Attendre, mais quoi ?
Ils sont très peu nombreux à encore pouvoir faire déplacer ce qu’entre nous on appelle
« le barnum médiatique ».
Mandela est l’un des derniers,
et pour le veiller, au « Heart Hospital »,
il y a en permanence une centaine de caméras et d’appareil photos,
des antennes satellites à plus savoir quoi en faire,
et des journalistes venus du monde entier pour raconter dans toutes les langues,
et à longueur de journée…
qu’ils ne savent rien, rien de plus que les derniers communiqués officiels.
Aucun ne fait ça de gaieté de coeur,
et personne ne souhaite faire le vautour, ou le croque-mort.
Mais le monde entier est pendu au souffle du vieil homme,
et pour l’informer,
le trottoir d’en face s’est transformé en immense rédaction à ciel ouvert.
Alors pour qui ne l’a jamais vécu,
le contre-champs de l’hôpital où l’on attend – sans plus savoir très bien quoi –
est impressionnant.
Et aujourd’hui on a même commencé à voir passer les premiers cars de touristes
dans les visites desquels on a intégré un passage devant l’hôpital.
Alors ce soir, laissez moi tourner la caméra – ou plutôt l’appareil photo – dans l’autre sens,
et vous montrer à quoi ressemble en ce moment mon quotidien…