Mai 2009, Ile d’Ellesmere, tout au nord du Pôle…

Chers tous

qui vivez dans la grisaille parisienne ou au soleil du reste du monde, mon petit doigt me dit que vous avez bien besoin d’un p’tit voyage.

Ça tombe bien, avec mon ami Flo, on revient d’un endroit un peu particulier, et on vous le raconte demain à la télé. Ou pour le faire en peu de mots : bienvenue au Pôle Nord !

le grand blanc, quelque part au-dessus du Pôle Nord

Une drôle d’histoire un peu étrange : celle des « Rangers », les réservistes Inuits spécialisés dans le très grand froid, que l’armée canadienne convoque chaque année pour une semaine d’entraînement au bout du monde – l’occasion d’agiter un drapeau rouge et blanc sur un sol certes glacé mais riche en matières premières. Des rencontres bizarres et fortes, et notamment celle d’un loup distant et poétique, qui marchait sur le haut d’une montagne en me regardant de ses yeux doux. Et un choc comparable à celui de l’Afrique.

Avec Florent, on voyageait avec les Rangers dans un avion militaire, seul moyen d’atteindre l’île d’Ellesmere. Départ à cinq du mat’, pas de hublot à l’arrière de ce transport de troupe, et puis voilà qu’on nous permet de venir dans le cockpit pour faire des images – et soudain en dessous de nous, les maigres hublots du pilote donnent à voir un paysage lunaire. Du blanc. Partout. A perte de vue. Un infini désert de blanc, comme si la paix avait tout recouvert, comme si le monde, par magie, était redevenu neuf – et vous avec.

Bref, une occasion comme jamais de vous décoller la rétine en embarquant pour le pays où le soleil ne se couche jamais.

Allez, je vous embrasse et vous dis à demain…

                                                                                                                       Rom, l’homme itinérant

PS : et si vous vous demandez légitimement comment on fait pour pisser dehors par -35°, sachez que j’ai eu la même pensée dans l’avion, juste avant d’arriver. Et que le capitaine à qui j’ai posé la question m’a fait dans un sourire une réponse on ne peut plus claire : « Vite… »

                                                                                                                           (31 ans et cinq mois)

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