Un dimanche matin à Fann Hock, Dakar…

Chers tous,

comme chaque matin depuis que j’ai déménagé au Sénégal, je me réveille grâce aux nombreux étourneaux qui donnent récital dans les arbres alentours, et qui attendent le printemps pour retourner vers vous – de l’autre côté de la mer – profiter à nouveau de la douceur européenne.

Lever de soleil Dakar

Il y aussi quelques coqs alentour qui s’époumonent, et puis un mouton ou deux sur le toit de mon voisin d’en face – mais ça, c’est pour le cas où j’aurais vraiment du mal à me réveiller. Non loin, au-dessus d’un petit immeuble en construction, un homme fait sa prière face au soleil levant. Pas une voiture ne passe : seuls les quelques balais du quartier sur le sol sableux de la rue troublent la paix, le silence et les chants ailés de mon petit matin.

Tout à l’heure, je vais descendre les deux étages jusqu’à la rue poussiéreuse qui est la mienne. Je passerai saluer Saaliou, le petit épicier en face de chez moi ( « – saalam alikoum – alikoum salaam – nangadef ? – mangui fi rek ! ») qui m’apprend à compter et ne manque jamais de me transmettre un peu de sa très grande sagesse. Puis j’irais m’asseoir entre les deux draps qui délimitent la minuscule échoppe d’Hélène, Mauritanienne et grande soeur de tout le quartier, histoire de prendre le « café touba » – et là aussi me faire enseigner le wolof par tous ceux qui se réveillent et avec qui, matin après matin, on commence à s’adopter.

Enfin, je franchirai les 50 mètres qui me séparent de la mer, et j’alpaguerai un taxi. Après les négociations (« – nienti temer ! – dedet ! niari temer ! ») avec l’un de ceux qu’on appelle ici les taximan, il me conduira au bureau, à 10 mn de là, en prenant pour cela la route de la corniche qui longe l’océan et où la lumière, le matin, est splendide…

Comme je suis instantanément tombé amoureux de cette ville, j’avais envie de vous y inviter, de vous faire marcher dans ses rues, et connaître ses habitants, sa langue et ses histoires…

Neighborhood using REGIDESO water
Douche matinale à Boma, République Démocratique du Congo, non loin de l’embouchure du fleuve

Et à travers ce lieu de lumière et de mer, vous inviter à la rencontre de l’Afrique, à laquelle j’appartiens depuis maintenant douze ans et un certain premier pas sur le tarmac de l’aéroport de Ouagadougou, en une chaude après-midi d’août 2001.

 

Bienvenue, donc, à Dakar,
patrie, ces jours-ci, de l’homme itinérant.

Bienvenue, oui, mettez-vous à l’aise :
vous êtes chez vous…

Rom

 

 

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